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  • SITUATION ADMINISTRATIVE ET GEOGRAPHIQUE
Avesnes les Aubert est une commune française du département du Nord dans la région des Hauts-de-France. Elle est située dans l'arrondissement de Cambrai et le canton de Caudry.
Depuis le 1er Janvier 2009, elle fait partie de la Communauté de Communes du Caudrésis qui a fusionné le 1er Janvier 2010 avec la Communauté du Pays de Matisse pour former la Communauté de Communes du Caudrésis-Catésis.

Au 01 janvier 2012 les communautés de communes " Espace-sud" et "Haute sambre-bois lévêque" ont rejoint la 4 C qui compte désormais 46 communes et 65000 habitants.

Au 01 janvier 2019, elle devient la Communauté d'Agglomération du Caudrésis-Catésis (CA2C)

Au recensement de 2015, elle comptait 3627 habitants.
Son code postal est 59129.
Elle se trouve sur la D942 entre Cambrai et Solesmes à 12 km à l'est de Cambrai. Elle est traversée par L'Erclin, petite rivière, affluent de l'Escaut. Son altitude est comprise entre 53 et 96 m.
 
  • ETYMOLOGIE

L'origine du nom de notre Ville demeure assez floue d'autant qu'il se compose de trois parties et que chacune d'entre-elles ne trouvent pas les mêmes racines.

L'on retrouve sur certains actes les noms "d'Avenae Oberti et Gobert" en 1080 ; "Avesnes Wauberti" en 1322 ; "Avesnes les Waubier" en 1486. Plus tard, au 17ème siècle, on retrouve sur des cartes "Avesnes les Gobert" puis "Avesnes les Aubert".

Gobert pouvant venir de "gueux" du nom des révoltés qui se liguèrent en 1566 contre l'administration espagnole des Pays-Bas.
On trouve à ce stade une constance dans le mot Avesnes, toutefois certains prétendent qu'"Avesnes" viendrait d'avoine, terre maigre plus apte à la culture de l'avoine qu'aux autres céréales. Pour d'autres, "Avesnes" pourrait venir du mot "advenu", mot pour désigner les personnes déplacées par les invasions.

Pour la troisième partie du nom de notre commune, l'on trouve déjà le nom de gobert au début du 11ème siècle. Nos ancêtres descendraient-ils des Goths, peuple germanique ayant envahi le Nord de la France. Le traité de Verdun de l'an 843 fixe à l'Escaut, la séparation entre le royaume de France et le royaume de Lotharagie que la Germanie ne tarde pas à rattacher à elle. Ainsi la région du nord reste divisée pendant plusieurs siècles en deux territoires, l'un à l'ouest de l'Escaut relevant du royaume de France, l'autre à l'est relevant de l'empire germanique auquel aurait appartenu Avesnes les Aubert.

En 1732, sur les registres de catholicité, notre commune s'écrivait "Avesnes lez Gobert" puis à partir de 1738 les registres paroissiaux des échevins de la ville de Cambrai, rendus obligatoires par la déclaration du roi Louis XV du 09 Avril 1736, reprennent le nom d'Avesnes lez Aubert.

On pourrait alors penser que l'administration royale voulu imposer le mot "Aubert" au détriment de "Gobert", notre commune se situant proche d'une seigneurie renommée : Saint-Aubert. Cette nouvelle dénomination voulant ainsi préciser qu'Avesnes se trouve près de Saint-Aubert.

Enfin le mot de liaison entre Avesnes et Aubert porte encore polémique sur son écriture : les, lès, lez. Toutefois l'écriture officielle actuelle est : Avesnes les Aubert. Mais on peut penser qu'a une certaine époque lorsque la Flandre était hispanisée le "lès" voulant dire "près de" s'est transformé en "lez" qui veut dire la même chose et qu'au fil des temps, lorsque l'on a francisé lez en lès, l'accent a disparu.

Il faut savoir enfin que paradoxalement lorsque l'on s'exprime en patois "Avesnes les Aubert" se dit "Avesnes les Gobert" ou "Avesnes les Gos" et que nous avons aussinotre hymne du même nom, chanson écrite par Ambroise HERBIN sur l'air des montagnards avec un arrangement d'Albert WAXIN.

Avesnes les Aubert a été très longtemps appelé par les habitants de ses environs : "Le Grand Village" probablement par son étendue territoriale de 900 hectares 90 ares et 90 centiares, mais aussi certainement au regard du nombre de ses habitants. Le recensement de 1910 fait état d'une population de 5052 habitants pour 1104 maisons.

Metier_a_tisser

Avesnes les Aubert comptait parmi sa population de nombreuses familles de tisserands, le tissage à la main était depuis des siècles, l'industrie renommée du Cambrésis. Les métiers à tisser se trouvaient dans les caves, on y tissait des toiles fines, des mouchoirs de batiste ou linon qui avaient grande réputation. En 1789, notre ville comptait 433 métiers à tisser, au recensement de 1910, on dénombre 1588 tisseurs et tisseuses. Au début du XXème siècle, cette activité commença à être concentrée dans des tissages, en 1954, 13 tissages employaient 612 ouvriers.

Une autre particularité des avesnois était le travail saisonnier. Au printemps les familles se rendaient dans les départements voisins pour effectuer les travaux des champs et rentraient à l'automne, ce qui explique que de nombreux avesnois sont natifs de l'extérieur. Une statistique de 1949 fait état de 1000 avesnois partis pour les betteraves dans les départements de l'Aisne, Somme, Seine et Marne, Marne et Haute Marne, Meuse et également en Normandie. Ces deux activités de nos aînés ont été mise à l'honneur par la création en 1985, sous l'égide des élèves du Collège Paul Langevin, de nos deux géants "Grind'Rasette et Tiot'Epoele". Grind'Razett immortalise l'activité de saisonnier, Tiote Epoele celle de mulquinier.

Depuis 2008, l'association "Y s'ront Toudi là" remet sur pied nos géants. Ils ont été dévoilés à la population le 13 Mai 2012.

geants - copie

En 1872, la sucrerie d'Escaudoeuvres près de Cambrai, installe, rue Sadi Carnot près de la voie ferrée reliant Solesmes à Cambrai, une râperie. Les cultivateurs des environs y amenaient leurs récoltes et les betteraves provenant de Bavay, de Le Quesnoy... étaient aussi acheminées par la ligne de chemin de fer. Le jus des betteraves sucrières reccueilli sur place approvisionnait, par un réseau de canalisations souterraines, l'usine centrale par Rieux et Naves... Pendant la grande guerre elle a servi de grenier à grain et de dépôt de munitions pour les allemands. Elle fût détruite par ces derniers lors de leur retraite en 1918 et n'a jamais été reconstruite. Elle sera alors un dépôt de betteraves pendant encore de nombreuses années.

Avesnes les Aubert possédait également une malterie qui était érigée à l'angle des rues du 8 mai 1945 et du 19 mars 1962. Elle cessa son activité en 1994 et fut détruite en 1997 pour laisser place à un espace vert et un coin ludique pour les jeunes enfants.

blason

Les armoiries de la Ville "De gueules à trois lions d'argent couronnés d'or" proviennent de la famille d'Esclaibes, dont Jean fut marié en 1406 à Jeanne d'Avesnes qui mourut en 1465 et fut enterrée dans l'église d'Avesnes les Aubert.

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